Il y a peu d'arbres au monde comme ceux de la côte de la Colombie Britannique qui expriment la vie de façon si intense de par leur taille, leur stature et leur durée de vie. Les amoureux de la nature sont ébahis de voir comment les arbres et les forêts de cette région peuvent développer des traits si proéminents.
En écologie, le développement et la dynamique d'une forêt sont appelés succession, un processus de remplacement des arbres et des espèces déterminé par la concurrence et les conditions environnementales. Il s'agit en quelque sorte d'un processus de mort et de renaissance : les arbres petits/minces des espèces qui ne tolèrent pas l'ombre sont constamment supprimés pour laisser la place à la colonisation et à l'établissement de grands/hauts arbres d'espèces d'ombre. Avec la succession viennent des changements de différents aspects des écosystèmes, y compris leur structure, leur fonction et leur productivité. Avec le temps, et si la succession continue en l'absence de perturbations majeures (p. ex., incendies ou récolte), les écosystèmes forestiers peuvent arriver à un climax ou à une étape de peuplement vieux à laquelle le système atteint une phase relativement stable et réalise sa fonction ultime.
La compréhension du cycle d'évolution des forêts de la côte de la Colombie Britannique est l'objectif principal d'un projet de recherche, l'étude Chronoséquences, mené par le Service canadien des forêts, dont sont tirées les données suivantes.
Le site de l'étude est dans une forêt ancienne (~ 300 ans) située dans le bassin hydrographique du Grand Victoria au sud de l'Île de Vancouver. La forêt est dominée par les sapins de Douglas pionniers, avec d'importantes composantes des espèces de phase tardive que sont la pruche occidentale et le cèdre rouge de l'Ouest. Au cours de l'été 1997, une parcelle de 102 par 87 m (0,8874 ha) a été établie dans la forêt. Cette parcelle est située à une altitude moyenne de 382 m sur un flanc de coteau donnant au sud, d'une pente d'environ 20º et d'une différence d'altitude de 33 m du plus bas au plus haut point. On rencontre trois espèces d'arbres, le sapin de Douglas (DF), la pruche occidentale (HL) et le cèdre rouge de l'Ouest (CD) dans cette parcelle. Les arbres ont été classifiés en trois catégories :
Il y a un total de 2 050 arbres (observations) appartenant aux 3 espèces (CD, DF, HL). Neuf mesures ont été prises lors de chaque observation :
TAG |
Numéro de plaque permanente attachée aux arbres. |
SPECIES |
Identification de l'espèce : CD - cèdre rouge de l'Ouest, DF - sapin de Douglas et HL - pruche occidentale. |
X |
Coordonnée x en mètres, par référence au coin sud-ouest de la parcelle. |
Y |
Coordonnée y en mètres, par référence au coin sud-ouest de la parcelle. |
Z |
Coordonnée z (altitude) en mètres, par référence au coin sud-ouest de la parcelle. |
DBH |
Diamètre de l'arbre (en centimètres) à hauteur de poitrine (c.-à-d., diamètre à 1,3 m du sol). Aucune mesure DBH pour les jeunes arbres (hauteur <= 1.3 m) et les arbres morts. |
HTT |
Hauteur de l'arbre en mètres. Aucune mesure HTT pour les arbres morts. |
HTB |
Hauteur de la première branche vivante, en mètres. Ainsi, HTC = HTT - HTB représente la profondeur de la couronne de l'arbre où la photosynthèse se produit. Aucune mesure HTB pour les arbres morts. |
STATUS |
Trois classes : vivant ("live"), jeune ("sapling") et mort ("dead"). |
Les données sont disponibles ici sous la forme d'un fichier texte avec des zones de largeur fixe et sous la forme d'un fichier Excel.
Voici quelques-unes des questions de recherche auxquelles nous espérons répondre à l'aide de ces données.
Pour toute clarification concernant les données ou des suggestions d'analyse plus spécifiques, vous pouvez contacter soit Fangliang He (fhe@pfc.forestry.ca) soit Charmaine Dean (dean@stat.sfu.ca).
He, F. and Duncan, R. (2000). Density-dependent effects on tree survival in an old-growth Douglas fir forest. Journal of Ecology 88:676-688.